Quelles solutions pour les adolescents ?

ADOLESCENTS AVEC MUTISME SELECTIF

Téléchargez le document ici↓  Aider les enfants plus âgés

Que faire si vous découvrez le MS et notre association et que votre enfant/ votre élève est déjà dans le secondaire ?

Lorsqu’un adolescent souffre toujours de MS au collège ou au lycée, on peut se dire que ce problème le suit depuis de nombreuses années, en général depuis son entrée en maternelle.

En effet, par manque d’information et par méconnaissance du sujet, certains adolescents n’auront reçu aucune aide adéquate plus tôt dans leur parcours scolaire, ce qui aura renforcé leur mutisme. Ils auront certainement subi des pressions pour parler, auront souvent été mis en situation d’échec, et se trouveront alors désemparés et en grande souffrance face à l’incompréhension des autres vis-à-vis de leurs difficultés.

Nous vous conseillons de garder les choses suivantes à l’esprit :

– L’adolescent peut être envahi par une crise de panique, lorsqu’il se retrouve dans une situation inhabituelle. Il ne peut alors pas s’exprimer oralement, ni sur support écrit. Son ressenti anxiogène le paralyse. Il  est totalement incapable de maitriser cet état.

– Il est donc important de respecter son degré d’anxiété.

– Un climat de confiance et de compréhension doit être instauré entre les enseignants  bienveillants et les élèves.

– La sévérité de ce trouble anxieux nécessite une attitude bienveillante de tous les instants. Punir l’adolescent pour son mutisme sélectif serait  totalement contre-productif.

– Ne pas faire écouter à des tierces personnes les enregistrements éventuels que l’élève mutique remettrait aux professeurs pour être évalué dans certaines matières, sans l’accord de celui-ci.

– Selon son état émotionnel du moment et son niveau d’anxiété, l’adolescent sera capable ou non d’agir (intervenir au tableau, écrire une réponse donnée à une camarade de classe, se déplacer dans l’établissement tout seul, sans être accompagné, s’enregistrer et transmettre l’enregistrement à un professeur).

-Se rappeler que ce qui est possible un jour, n’est pas forcément acquis le lendemain.

Toujours se rappeler que le mutisme sélectif est un cas d’anxiété extrêmement élevée. Comme pour la parole, il ne faut pas forcer les adolescents à communiquer de façon gestuelle, puisque certains jeunes en sont de toutes les manières incapables. Il est totalement contreproductif d’insister pour obtenir d’eux le moindre geste, et plus l’adulte insistera (comme pour la parole), plus l’anxiété montera et bloquera parole et geste.

Pour plus d’informations, veuillez consulter le dépliant « Que faire pour les jeunes au collège et au lycée »

Vous pouvez aussi lire l’article : « Aider les enfants plus âgés et les adolescents »

Que faire concrètement pour aider le jeune à surmonter sa peur de parler ?

En règle générale, il s’agira d’utiliser les mêmes méthodes d’introduction progressive et de désensibilisation prônées pour les enfants plus jeunes, en les adaptant à l’âge et à la situation particulière du jeune collégien ou lycéen.

C’est en regardant ses peurs en face et en les surmontant pas à pas, petit à petit, de façon graduelle, que l’on arrive à progresser, à faire des choses que l’on ne pouvait pas faire avant, jusqu’au jour où on n’y pense même plus et où cela ne nous pose plus problème. En cela, il est important de se rendre compte de la possibilité de couper sa peur en petits morceaux jusqu’à ce qu’elle n’existe plus. Voici une vidéo en français qui pourrait vous intéresser et qui va dans le sens de ce processus de désensibilisation et d’introduction progressive.